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Katherine en Europe!
19 janvier 2014

Semaine #2: Du 13 au 19 Janvier 2014

Pour résumer ma deuxième semaine : des hauts et des bas !

 

Au sujet de mes cours

D’abord, quelques changements au programme, j’ai échangé le cours de Business Ethics pour celui d’Espagnol II, pour me permettre de commencer mes cours plus tard le lundi (afin de voyager la fin de semaine jusqu’au lundi en fin de journée!)

Ce fameux cours d’espagnol, où j’ai été classée au niveau le plus haut pour une raison obscure (l’Université Laval m’avait classée niveau intermédiaire, probablement avec raison), est donné par Speedy Gonzales en personne ! Une vraie tornade sur deux pattes, un Louis-José Houde espagnol… Tsé quand ta bouche fournie pas à articuler la quantité de mots que tu veux dire… Bref, un beau défi linguistique qui s’amène pour moi!

 Sinon, j’adore mon cours de Global Political Economy (qui, en fait, en est un sur la Mondialisation). Il est donné par un quinquagénaire portant de toutes petites lunettes rondes, qui a fait énormément d’études (diplôme de 4 ans en psychologique, diplôme de 4 ans en droit, MBA, et j’en passe). Il semble très exigeant, mais il est tellement passionné par ce qu’il raconte qu’on accepte d’embarquer à fond dans son cours. Selon lui, la mondialisation a commencé lorsque les continents qui étaient encore tous rassemblés en un seul (Penjia) ont décidé de se séparer pour former le monde qu’on connaît aujourd’hui. Intéressante perspective… Par ailleurs, nous avons un voyage de 3 jours prévu à Bruxelles en mars pour visiter les principaux monuments politiques, ça promet !

 J’ai également Business Communication II, qui est simplement un Xième cours de marketing. Disons que le marketing n’est pas un sujet dans lequel je me suis découvert une passion (bien que je comprenne son importance dans une entreprise). Nous avions une analyse de cas à faire sur le marketing chez Apple et le professeur était clairement un adepte de Apple et n’avait absolument pas un point de vue objectif sur le sujet. J’ai trouvé son approche peu professionnelle (et en plus, je n’étais pas d’accord avec lui !).

 Et sinon, j’ai mon cours de Development Economics qui s’avère être plutôt un cours sur Comment éradiquer la pauvreté dans le monde. Je trouve le sujet très très intéressant et pertinent, mais malheureusement, le professeur a un IMMENSE accent espagnol. Sérieusement, il devrait directement parler espagnol, ce serait plus clair. En fait, si j’arrête de porter attention à ce qu’il dit, j’ai l’impression qu’il parle en espagnol ! Et en plus, ces instructions pour les travaux ressemblent à peu près à cela : « lisez un livre dans la liste que je vous met et faites-moi en un résumé.» ou encore «choisissez-vous un pays du tiers monde et analysez-le». C’est bien, car ça nous fait travailler sur notre tolérance à l’ambiguïté. Encore d’autres beaux défis !

 En gros, j’aime bien mes cours et le côté dynamique de ceux-ci. En fait, mes périodes de cours sont les plus stimulantes, enrichissantes et pertinentes de ma semaine.

 

Au sujet de mon moral 

Oui, je sais, je n’ai techniquement pas le droit de me plaindre, car je suis en train de vivre un rêve et que la vie est belle. Mais, que voulez-vous, je n’ai pas eu le moral en début de semaine. Et puis, c’est mon blog, donc si je veux chialer, je peux ;)

D'abord, depuis que je suis arrivée en Espagne, je n'ai pas réussi à m'endormir plus tôt que 2:00 du matin. Je fais tous les petits trucs qu'on connaît (faire du sport en journée, activités relaxantes le soir, éviter la caféine et l'alcool le soir, etc.), mais malgré tout, typiquement je me couche à 23h00 et je vire dans mon lit jusqu'à 2-3h00. C'est tellement long que mon estomac a le temps de digérer mon souper et je recommence à avoir faim à force d'être éveillée longtemps! Une des raisons qui expliquerait ce phénomène est probablement l'isolation sonore nulle de l'appartement combinée avec le fait que les bouchons d'oreille de taille normale ne tiennent pas dans mes oreilles. Une autre des raisons est sûrement aussi que la seule oreiller à laquelle j'ai accès mesure un pied de haut; ça dort mal le menton accoté sur le chest. Pour finir, on peut expliquer l'éphémérité de mon sommeil par l'absence de rideaux opaques dans mon immense fenêtre combinée avec le fait que mon petit cache-yeux n'arrête pas de glisser sur le dessus de ma tête pour finalement attérir sur le plancher! Tout cela avec le décalage horaire, bref, je manque de sommeil! 

En plus, j'ai eu quelques déceptions en début de semaine, car mes tentatives de participer à des activités culturelles / sportives / artistiques se sont toutes soldées par un échec ! D’abord, les équipes de sports (soccer entre autres) n’acceptent que les athlètes, les cours de cardio-kick-boxing-zumba-aérobie-je-ne-sais-plus-trop-le-nom coûtent les yeux de la tête, il n’y a pas de flamenco dans les environs, les organismes de bénévolat avec les enfants n’ont besoin que les soirs de semaine (là où tous mes cours sont) et finalement, j’ai eu une expérience très «mal à l’aisante» avec le professeur de chant. Rien de grave, je vous assure, mais sans qu’il me dise clairement qu’il ne voulait m’admettre, il m’a fait sentir, par son langage non verbal, que je n’étais pas la bienvenue. Il ne me reste que le pauvre petit club de Montagnes qui m’a acceptée, mais ils n’ont qu’une seule activité par mois. Cela fait 4 ans que ma vie, en terme d’activités, est scindée en trois parties : études, travail et bénévolat.  Et pour la première fois depuis que j’ai 15-16 ans, je ne travaille pas ! Bref, je trouve que mon horaire est pas mal vide. Et avec mon amoureux qui est de l’autre côté de l’Atlantique… Ça fait un peu déprimant. Oui mais, direz-vous, il te reste encore les gens que tu rencontres en Espagne, au moins !

 La vérité c’est que je me sens très peu en contact avec le peuple espagnol. La réalité d’une session à l’étranger (contrairement  aux 3 mois que j’ai passé dans une famille en Colombie) est que tous les étudiants en échange international se regroupent en un cocon sécurisant où ils peuvent s’exprimer en anglais à volonté et parler de leurs projets, leur vie, leur petit monde à eux, quoi… De mon côté, j’ai une soif d’en apprendre sur les Espagnols, mais il me semble que je ne fais qu’effleurer leur véritable culture.

 Alors, direz-vous, tu as au moins tes amis, les autres étudiants étrangers!

 Non. En fait, je n’ai pas trop envie de m’agglutiner aux autres étudiants, car, disons, je ne « fitte» pas tellement dans le modèle. D’abord, ils me considèrent vieille (ça vous donne une idée de la moyenne d’âge) et « classy», pour reprendre leurs mots. Une façon élégante de répondre à ma vision des activités organisées cette semaine.

 

Mon coming out de cette semaine

 Tout a commencé lors des premiers événements organisés pour les étudiants internationaux. Pour vous donner une idée, 2 à 3 fois par semaine, il se passe exactement ceci : tous les étudiants se rejoignent dans un bar à minuit, se soûlent et se frottent sur tout ce qui bouge jusqu’à 4 :00 du matin, ensuite partent pour aller dans un night club, et rebelote jusqu’à 6 :00 du matin, pour finalement tenter de retrouver le chemin vers chez soi (ou pas) et se lever à 3 :00 de l’après-midi le lendemain. Bon. Déjà, je me suis trouvée bonne d’avoir fait acte de présence deux fois en tout, et ce jusqu’à 2 heures du matin si on arrondit! Mais cette semaine, la thématique de la soûlerie était « Snow Bunny» avec des photos de filles à moitiés nues supposément déguisées en lapin (tsé quand le déguisement consiste en des fausses oreilles et un pompon…) en guise de publicité de l’événement. Et il y avait même «des prix à gagner»… 

Vint un soir où nous sommes une dizaine d’étudiants réunis, discutant de tout et de rien, prenant un verre tous ensemble après le souper chez une amie (une soirée normale quoi) et c’est là que le sujet sort. Pis toi Katherine, viens-tu à la soirée Snow Bunny ? Heu, non. Mais pourquoi, tout le monde sera là ! Heu, parce que je ne suis pas intéressée à me présenter à une soirée où un paquet filles de 18-20 ans seront soûles, à moitiés nues et se trimousseront dans l’espoir dans remporter le fameux prix d’une budweiser gratuite, peut-être ? Mon slogan serait plutôt : la Budweiser coûte 2 euros, achète-toi là directement et préserve ta dignité ! Bon, c’était pas très gentil de ma part, étant donné que probablement que quelques unes de ces filles se trouvaient dans l’audience de mon speech inspirant, mais c’est pour leur bien que je disais ça ! Et de tout cela arrive finalement mon coming out : je suis une fausse jeune ! Je suis en réalité une vieille plate qui aime marcher dans le bois, boire du thé, écouter Big Bang Theory en pyjama le vendredi soir et aller à la messe le dimanche matin, mais tout cela avec mon «enveloppe corporelle de jeune», ce qui fait de moi une fausse jeune ! Et demander à une fausse jeune de se conformer aux idéologies novatrices du groupe, soit «to party harder» et de faire des concours de calage entre pays et de miser sur le pays gagnant...ça se peut que ça fasse un clash ! Bref, c’était une belle discussion enflammée, qui s’est close par 14 personnes gambadant joyeusement vers leur prochaine brosse et une quinzième personne retournant chez elle pour lire la biographie de Jeanne D’Arc tout en buvant une bonne tisane au citron !

La, vous direz, mais on s’en fout d’eux, Katherine.

Non, ce n’est pas aussi simple.

Loin de moi l’idée de vouloir dramatiser, mais je trouve que la vie d’une personne introvertie est sillonnée d’aventures sociales périlleuses. S’il y a une chose que j’ai apprise lors de mon année sur l’équipe exécutive de l’AIESEC, c’est que les moments informels d’un groupe sont autant sinon plus importants que les moments formels. La plupart des discussions essentielles, des alliances importantes et mêmes des décisions prennent naissance et parfois se font complètement dans les moments informels. Ce qui veut dire que si tu es une personne introvertie qui ne priorise pas particulièrement d’être entourée d’un même groupe de personnes à chaque semaine de façon informelle, il se peut fort bien que tu en vivras les conséquences. J’ai d’ailleurs pu confirmer mon hypothèse en entreprise. Ça veut dire quoi pour moi en ce moment ? Ça veut dire qu’en disant que je ne partage pas leurs valeurs (vivons comme si aujourd’hui était le dernier jour, vivons sans nous préoccuper du lendemain, etc.), je risque fort bien qu’on «oublie» de m’inclure dans les projets, dans les sorties, dans les voyages, etc.

Bref, tout cela n’est pas très grave. Reste plus qu’à trouver des gens qui me ressemblent un peu plus… Qui sait, lors d’une sortie du club de Montagnes ? ;)

(Haha je ris en écrivant cela ! Sincèrement, je ne pensais jamais faire un jour partie d’un club de Montagnes...)

À bientôt, les amis ! 

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Commentaires
K
Hahahaha!! Très drôle Bianca!! ;)
B
Belle réponse! Je te seconde Simon! Cependant, je vous laisse vous introdivertir à 2;-)<br /> <br /> Bianca xx
S
Tu es rayonnante ma chérie, et une leader. Je suis fier que tu exprimes ainsi tes valeurs et que tu tiennes à tes convictions. Seuls les gens qui te ressemblent, t'apprécient et te respectent vraiment viendront qu'à te côtoyer. Les autres ne méritent pas le privilège qu'est ta présence. J'ai hâte de venir te rejoindre, question que l'on s'introvertisse à deux... Xxx
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